Plutôt que de vous faire un article pour chaque film vu, on s’est dit qu’on pourrait instaurer ce petit rendez vous de temps en temps, quand on aurait assez de films dont on voudrait vous parler. On vous parlera donc des derniers films que l’on a vu au cinéma, mais également de nos coups de cœur du moment. (rose : Fox, vert : Litte)
Derniers films vus au cinéma:
Respire de Mélanie Laurent (adaptation libre du roman d’Anne Sophie Brasme)
Une lycéenne, Charlie, a une famille désordonnée mais semble avoir de bons amis. Arrive dans son lycée une nouvelle élève, Sarah, qui se fait immédiatement apprécier de la jeune fille et du reste de la classe en donnant la bonne réponse d’un exercice de maths à un élève interrogé. Se crée rapidement un lien fort entre ces deux ados, qui tournera évidemment au drame.
Honnêtement, sans avoir vu la bande annonce, je n’aurais pas soupçonné la perverse narcissique en Sarah si tôt. Bien qu’il soit évident qu’on ait là une fille un peu déséquilibrée (en effet quand elle prend le téléphone pour intervenir dans la relation des parents de Charlie (alors qu’elles se sont connues la veille) pour crier « Va chier »… on ne peut pas tellement dire qu’il s’agisse d’un comportement normal). Rapidement Sarah devient intrusive, possessive envers Charlie. On remarque son intelligence dans sa façon de la manipuler. Elle est vraiment forte. Pouuuuah ce qu’elle est forte ! Je crois que c’est cette expression que j’utiliserais en premier si je devais qualifier le film, autant pour le travail de Mélanie Laurent, autant pour le jeu des actrices, autant pour la façon dont Sarah manipule Charlie.
A partir du moment où la véritable nature de Sarah est « révélée », j’avais mal au ventre tout le long du film. En fait, j’ai trouvé que le film se découpait en deux parties. La première plus calme et posée où une relation forte (peut-être déjà trop) se met en place entre les deux personnages. Puis la deuxième, plus sombre et perverse, tout devient alors tellement passionnant et fort, un beau contraste pour mettre en avant la manipulation apparente. J’ai aimé que le film ne soit pas manichéen et que l’on découvre au fil du temps ce qui « explique » bien des choses. Tout n’est pas noir ou blanc.
Je trouve ce film vraiment puissant. Mélanie Laurent en tant que réalisatrice est donc une découverte pour moi et c’est une affaire à suivre. En tout cas on vous conseille Respire.
Notre note: 19/20
Cinquante nuances de Grey de Sam Taylor-Johnson (adaptation du roman d’E.L James)
Au début je n’ai pas vraiment adhéré avec l’actrice/le personnage d’Anastasia mais bon j’imagine qu’il faut la comprendre, ce doit être dur de faire la prude vu les scènes qu’elle doit jouer derrière. Mais au fur et à mesure j’ai trouvé qu’elle avait bien plus de consistance que dans le livre. Et puis Christian Grey.. Ne nous mentons pas les filles, il a quand même de supers belles fesses! Mais ils n’ont peut être pas assez insisté sur son côté torturé, sauf peut être sur la scène de «punition finale» où ce trait est, je trouve, super bien rendu.
Bilan assez positif même si je m’attendais quand même à un peu mieux, c’était toujours mieux que le livre (voir ma chronique)
Au milieu de groupes de filles qui gloussent, de vieux (pervers?), et de couples j’ai été assez satisfaite du casting principal. Mais je suis assez déçue pour le casting secondaire, surtout pour Kate qui est pas mal effacée et Eliott (en fait comme je suis vachement dans l’idée de la fanfiction Twilight, j’imaginais un Emmett à place de l’acteur qui joue Eliott, autant dire que j’ai été très insatisfaite.).
J‘étais très curieuse de comment la réalisatrice allait retranscrire les scènes de sexe. Et j’ai trouvé la façon dont elle les a mises en scène très bien = pas vulgaire au possible. La réalisatrice a su trouver le bon équilibre. J’ai également préféré la façon dont la fin est faite dans le film, de bons points. Malgré quelques longueurs et le fait que parfois certaines répliques passent mal (pourtant, j’y suis allée en VOSTFR!) pour moi c’est une adaptation très réussie. Dernier bon point: la bande son est magnifique!! Je tiens aussi à faire part de mon incompréhension face au -12 ans.
Nos notes: 14/20 | 15/20
La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons de Shawn Levy (Little)
J’aime beaucoup la série de films La nuit au musée, ce sont des films que l’on regarde régulièrement avec ma petite sœur. C’est donc tout naturellement que j’y suis allé avec elle.
Cette fois-ci Larry Daley doit aller au British Museum afin de percer le secret de la tablette qui dépérit, auquel cas, ses amis seront menacés. L’humour est toujours présent, les effets visuels aussi, et malgré que l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, c’est toujours aussi plaisant à regarder.
Mention spéciale au caméo complètement délirant (et franchement inattendu!) ainsi qu’aux trois nouveaux personnages: Laa, Lancelot du lac et la gardienne du musée (joué par l’excentrique Rebel Wilson). Et comme d’habitude un casting merveilleux, des acteurs qui me font à chaque fois sincèrement rire ou sourire. Simple mais efficace!
Et voilà, c’était mon dernier rodéo! Je suis triste de laisser tous ces protagonistes, mais toute bonne chose à une fin! Je vous conseille cette trilogie parfaite à regarder en famille 😉
Pour une chronique plus détaillée et plus imagée: Carnet Parisien
Ma note: 16.5/20
Dernier film coup de cœur (hors cinéma):
Australia de Baz Luhrmann (Fox)
(a aussi réalisé Gatsby le Magnifique)
Synopsis
Nicole Kidman et Hugh Jackman? Casting parfait! Ne jugez pas un livre à sa couverture? Oui mais il faut dire que quand on se retrouve face à ses deux là sur l’affiche ça donne envie d’aller plus loin! Et quel film mes amis! Absolument incroyable.
Il faut se laisser aller, vous laisser totalement embarquer dans ce voyage. Oh oui on peut parler de voyage! Au fin fond de l’Australie avec des images de paysages extraordinaires. Début un peu perturbant (chants d’arborigènes) qui peuvent entraîner chez certaines personnes un « mais c’est quoi ce film » alors que tout au long de ce chef d’oeuvre c’est ce qui en fait le fil poétique.
Film un peu long : 2h46 (pour les réticents) mais qui en vaut la peine! En effet, ne sachant pas la durée à l’avance je me demandais « Non!? c’est comme ça que ça fini!? Ah! non » mais ne vous y trompez pas. On a quand même souvent l’impression d’avoir plusieurs films en 1 : Avant qu’ils tombent amoureux, le grand voyage, le retour, leur vie ensemble, la guerre et le gamin.
J’avoue que j’ai peur de m’étendre sur l’histoire et de vous en dire trop alors sachez juste que :
– C’est un film TRÈS profond et émouvant
– Les acteurs sont géniaux (pas seulement les deux principaux) les interprétations du gamin par Brandon Walters et de son grand père par David Gulpilil sont d’une grande poésie et d’une grande beauté
– Le scénario est très bien mené! Pour un film si long on pourrait s’attendre à de grandes longueurs mais très peu (quand même une ou deux sur des scènes d’amour mais ça vient peut être de moi..)
Voilà. J’espère vous avoir donné envie. Regardez le en famille, entre amis, avec votre chien, peu importe, quand vous l’aurez vu vous voudrez le montrer à tous le monde autour de vous, je pense qu’il peut facilement toucher toutes générations.
Ma note : 20/20
L’incroyable équipe de Sebastian Grobler (Little)
Je suis une grande fan de sport d’équipe (surtout le football) et de tout ce qui en parle (livres, films, mangas et caetera) j’ai donc tout de suite été attirée par ce film allemand.
Un très beau drame qui traite de l’intégration du football en Allemagne par un professeur de langue voulant l’apprendre à ses élèves (pratiquement tous enfants de personnages influents) venant du Royaume-Uni au début du XXe siècle. Avec l’excellent Daniel Brühl que j’avais adoré dans Inglorious Basterds (et prochainement dans Captain America: Civil War!!).
Je ne sais pas si mon jugement est influencé par le fait que j’adore ce sport mais je l’ai trouvé très bien mené, drôle et en même temps réaliste du fonctionnement de l’époque. Il met très bien en avant les valeurs souvent oubliées du sport collectif. Ce film montre bien que plusieurs classes sociales peuvent être réunies par un simple ballon rond. L’esprit de camaraderie qui évolue est très rafraichissant.
J’ai trouvé aussi intéressant le fait de voir la manière dont les idées et l’éducation étaient inculquées aux enfants. Même si c’est un thème assez récurrent au cinéma, le fait que ce soit montré au côté du football est très innovant. L’ensemble est bon sans tomber dans la niaiserie et les enfants jouent très bien. Un très bon film bien sympathique que je recommande.
Festival cinéma
Nous avons la chance d’être dans un lycée très porté sur les matières artistiques. Il propose donc tous les ans une journée cinéma avec un thème et diffuse trois films choisis avec soin par nos professeurs. Le thème de cette année: La théâtralisation de la violence.
Peur[s] du noir réalisé en collectif (voir affiche ci-contre)
Que dire. Malgré que ce soit un film d’animation, il ne doit surtout pas être mis entre toutes les mains! Ce film est, sans hyperbole, assez traumatisant.
Sans trop en dire, c’est une succession de court métrage avec pour thème la peur et pour unité le noir et blanc. Graphiquement c’est très beau, certains court-métrage m’ont plu, d’autres moins. Ce film dégage.. une certaine poésie (très singulière) je dirais. C’est assez dur de mettre des mots sur ce que j’ai vu. C’est très déroutant sans être banal.
Chaque « petits films » est entrecoupé par une succession de formes géométriques qui s’amuse à s’imbriquer les unes dans les autres avec une voix off féminine qui nous parle de peurs de sociétés. J’en ai particulièrement aimé et retenu une (approximativement): « J’ai peur de ne pas arriver à faire comprendre à un raciste que ce qu’il dit est mal alors que je sais que c’est perdu d’avance. ». J’ai beaucoup aimé ces passages.
Une grosse claque visuel. Ame sensible à ABSOLUMENT s’abstenir. Bien sûr on est dans un film d’animation, pas dans du gore à la Saw, mais quand même … Des images restent.
Ils explorent des peurs profondes, des peurs étranges parfois mais aussi des petites peurs banales comme celle des araignées. Entre chaque petit court-métrage s’insère une scène, celle d’un homme cruel avec ses chiens en laisse qu’il lâche sur qui bon lui semble (là aussi une scène un peu trash avec une danseuse de Flamenco, je vous laisse juger). Comme un fil qui lie chaque petite histoire. Comme transition il y a aussi (et Little l’a déjà mentionné) la voix adulte et féminine qui liste ses peurs sur un canapé de psy sur fond de formes qui se coupent, s’entrecoupent, se lie, se touchent, se croisent ou s’emboîtent. J’ai aussi beaucoup aimé ces passages (qui se présente comme une pose à toutes les violences des autres scènes) et je retiendrai « J’ai peur… du cancer » ou (qui s’insère juste à la suite de la citation de Little) « J’ai peur… de devenir raciste »
Ma note n’est pas plus supérieure à cause du dernier court-métrage qui, même si j’ai bien aimé, rendait pour moi trop « film d’horreur ».
Un film à voir, pas avec n’importe qui, et en plein jour de préférence.
Nos notes: 15.5/20 | 15/20
César doit mourir des frères Taviani
Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de « Jules César » de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette expérience de création artistique en commun ? Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte, jusqu’à la représentation finale. De retour dans sa cellule, « Cassius », prisonnier depuis de nombreuses années, cherche du regard la caméra et nous dit : « Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison. »
Une mise en abyme dans une mise en abyme. J’ai tout simplement adoré. Avant de regarder le film, je m’attendais à connaître seulement la vie des prisonniers, voir la façon dont ils suivaient les cours de théâtre. Finalement on suit ces (vrais) détenues pendant les auditions puis pendant toutes les répétitions ce qui nous fait voir la pièce dans son ensemble. J’ai été assez déroutée au début, puis je me suis prise au jeu de suivre avec passion la pièce de Shakespeare. Les comédiens ne sont pas professionnels, ce qui donne de la tendresse à ce drame. Pour une première avec les frères Taviani, je suis conquise par ce film profond et plein d’humanité! Un film d’apparence assez simple, mais magnifique artistiquement. (Mention spéciale aux (non)acteurs!)
Un beau film. D’une façon inattendue certes, comme dit Little on s’attendait à autre chose, mais quand même un film touchant. Car même si le film est vraiment centré sur les répétitions et comment mettre en scène la pièce, on voit la façon dont l’art, le théâtre, fait ressortir, remonter des choses, des souvenirs chez certains. L’alternance noir et blanc/ couleur pour avant la représentation et après donne quelque chose en plus aussi.
Je n’ai pas grand-chose à dire de plus à part que c’est bien le genre de film qu’on n’irait peut être pas voir de nous même mais qui devrait le devenir !
A retenir, la dernière réplique du film, tellement touchante (citation approximative) :
« Depuis que je connais l’art, cette cellule est devenue une prison »
Notre note: 18/20
Incendie de Denis Villeneuve (adaptation de la pièce de Mouawad: voir chronique)
FoxFire parle déjà du film dans sa chronique du livre, alors je vais être assez brève.
Moi qui ai adoré le livre, j’avais peur d’être déçu. Sans suivre à la lettre le bouquin, on assiste ici à une autre œuvre, un chef d’œuvre, une grosse claque. Même en connaissant déjà le dénouement, le spectateur n’a pas un moment de répit. La façon dont Villeneuve à mis la pièce en scène est incroyable, autant dire que je ne m’attendais pas à ça. J’avais vu Prisoners du même réalisateur qui m’avait aussi pas mal retourné, autant dire que je vais suivre son actualité cinématographique assidûment. Les personnages sont fascinants et sublimement interprétés. Grand film à voir absolument.
Notre note: 19/20
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